La Chine et l’UE organisent le 5e dialogue de haut niveau sur l’environnement et le climat

Le cinquième dialogue de haut niveau Chine-UE sur l’environnement et le climat s’est tenu mardi à Bruxelles, les deux parties ayant convenu d’approfondir la coopération écologique.

Le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang et le vice-président exécutif de la Commission européenne Maros Sefcovic ont organsié ce dialogue.

M. Ding, également membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a déclaré que ces dernières années, le président chinois Xi Jinping et les dirigeants de l’UE ont fréquemment tenu des réunions et sont parvenus à un large consensus sur le renforcement de la coopération Chine-UE en matière de transformation écologique.

M. Ding a rappelé que la Chine a toujours reconnu le rôle crucial de l’Europe dans le monde multipolaire et considère l’UE comme une priorité importante pour la diplomatie de grands pays aux caractéristiques chinoises, ainsi que comme un partenaire important pour la réalisation de la modernisation chinoise.

“Nous devons travailler ensemble pour mettre en œuvre le consensus important atteint par les dirigeants chinois et européens, promouvoir une coopération plus fructueuse sur la transformation écologique et consolider l’élan des relations stables et saines entre la Chine et l’UE”, a dit M. Ding.

Il a souligné que la Chine avait résolument mis en œuvre sa stratégie nationale de lutte contre le changement climatique, obtenant des résultats remarquables en matière de développement vert et à faible émission de carbone. Il a affirmé que la Chine est devenue participant, contributeur et leader importants dans la construction de la civilisation écologique mondiale.

M. Ding a rappelé que la Chine avait annoncé qu’elle atteindrait un pic d’émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030 et qu’elle parviendrait à la neutralité carbone d’ici 2060. Cet engagement a été intégré dans le cadre global de la construction de la civilisation écologique de la Chine, ainsi que dans le développement économique et social du pays. Une série de mesures pratiques ont également été élaborées et mises en œuvre pour garantir la réalisation de ces objectifs dans les délais prévus.

“Il ne s’agit pas de ce que les autres veulent que nous fassions, mais de ce que nous devons faire”, a affirmé M. Ding.

Soulignant que la Chine et l’UE partagent de vastes intérêts communs et un large espace de coopération en matière de transformation écologique, il a insisté sur le fait que les deux parties devraient tirer pleinement parti du mécanisme de dialogue de haut niveau, rechercher un terrain d’entente tout en mettant de côté les différends, maintenir l’élan positif de la coopération environnementale et climatique, et approfondir le partenariat écologique Chine-UE.

“Nous devons exploiter le potentiel de coopération dans des domaines clés et renforcer l’apprentissage mutuel dans des domaines tels que l’énergie et les technologies vertes ainsi qu’à faible émission de carbone, la lutte contre la pollution plastique et la gestion de l’environnement chimique”, a-t-il recommandé. “Nous devrions nous concentrer sur l’établissement d’un consensus sur la coopération dans les processus multilatéraux, continuer à jouer un rôle positif et constructif ensemble, pratiquer un véritable multilatéralisme et nous donner la main pour construire une communauté pour toutes les formes de vie sur Terre”.

M. Ding a souligné que les véhicules électriques sont un produit phare de la transformation énergétique verte et à faible émission de carbone, et que le projet de l’UE d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois est un “protectionnisme typique”.

“Cette mesure n’est pas propice à la transformation écologique de l’UE et nuira à la coopération mondiale en matière de changement climatique”, a-t-il déploré.

M. Ding espère que l’UE renforcera la cohérence de ses politiques en matière d’environnement, de climat et de coopération économique et commerciale avec la Chine. Il a souligné l’importance d’éviter les frictions économiques et commerciales qui pourraient retarder le processus de transition écologique et a insisté sur la nécessité de ne pas établir de barrières écologiques qui interféreraient avec la coopération économique et commerciale normale.

“Les deux parties devraient résoudre les frictions commerciales par le dialogue et la consultation. La Chine est fermement déterminée à sauvegarder ses intérêts légitimes et légaux”, a-t-il indiqué.

M. Sefcovic a remarqué que la Chine exerçait une influence déterminante sur les affaires mondiales et que le maintien de bonnes relations avec elle revêtait une grande importance pour l’UE. Il a apprécié les mesures fortes et les résultats notables de la Chine dans la promotion d’un développement écologique et à faible émission de carbone.

Il a assuré que l’UE était disposée à approfondir sa coopération avec la Chine dans des domaines tels que la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement, et à travailler ensemble pour assurer le succès de la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en prenant ainsi la tête de la gouvernance mondiale en matière d’environnement et de climat.

Il a également mentionné que l’UE attache une grande importance au développement de l’industrie des véhicules électriques et qu’elle est disposée à gérer correctement les différends avec la Chine par le dialogue.

Les départements compétents des deux parties ont engagé un dialogue et des échanges sur des questions telles que la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Ils ont passé en revue les résultats de la coopération pratique depuis le quatrième dialogue de haut niveau et ont discuté des prochaines étapes de la collaboration.